Mon portrait conceptuel
DES2211
Design graphique : conceptualisation
Mon portrait conceptuel
JUDITH GODIN
Février 2013
Extrait de ma présentation orale
J’ai commencé la présentation en chantant un extrait de l’opéra Carmen de Bizet (Habanera), rose à la main, pour l’effet surprise, sans explication.
« Avant de présenter mon argumentation, j’aimerais vous donner ici une description psychologique et physiologique du cerveau. Vous comprendrez pourquoi plus loin.
Vous savez sûrement que le cerveau se divise en 2 parties. L’hémisphère droit et l’hémisphère gauche. Ce dernier se préoccupe surtout de tout ce qui est logique, décompose les problèmes et analyse. Il excèle quand il s’agit de caractériser les choses. Le droit se préoccupe surtout de la nouveauté, des apprentissages, de l’imagination et de la créativité. Il n’y a pas d’ordre et est très rapide. C’est donc à partir de cette courte description que je baserai mon argumentation pour expliquer mon totem.
Je dois avouer humblement que l’idée de mettre le compas dans l’œil m’est venue un peu par accident. Étant légèrement à cours d’idées et cherchant celle qui serait géniale, j’ai planté ce compas, qui me servait à faire gentiment des ronds pour les montages 2D, directement et rapidement dans l’œil de cette fausse tête et ce, d’un geste plutôt agressif. Après un instant pour reprendre ma respiration normale, j’ai constaté que cette image de compas dans l’œil pouvait très bien être associée à mon adjectif de perfectionniste qui me suit constamment et me dérange parfois. L’expression « avoir le compas dans l’œil », qui signifie que l’œil est associé à un instrument de précision, était toute désignée pour appuyer mon adjectif. L’image était assez forte et le processus de synthèse était lancé.
À partir de cette tête, j’ai compris que je pouvais inclure tous les adjectifs de la façon la plus significative possible. Tout devenait clair ! J’ai donc commencé par la diviser en deux parties par des couleurs contrastantes, le blanc et le noir. Le noir serait donc peint du côté gauche de la tête (hémisphère gauche du cerveau) où se trouve mon perfectionnisme (compas dans l’œil) et mon côté rationnel. Et comme le noir est souvent associé, peut-être à tort, à des impressions plutôt négatives, mon adjectif du doute se trouvait alors à être bien représenté.
Le côté droit de la tête (hémisphère droit du cerveau), laissé en blanc, se trouverait donc à être le siège de tout ce qui est intuitif et en relation avec les adjectifs qui font appel au positif. J’ai donc décidé de fleurir l’oreille droite pour faire référence à la capacité d’écoute. Cette oreille est sollicitée agréablement et le fleurissement se poursuit jusqu’à grimper vers le haut (visuellement positif) sur le rebord de la boîte pour montrer une continuité dans cette attitude de bonté.
Il n’y a pas de hasard au fait d’avoir placé des fleurs plutôt que tout autre objet. Elles ont des significations bien particulières et leur symbolisme est grand. Leurs couleurs vives décuplent, selon un ouvrage de référence, la force de l’émotion. J’ai donc placé des fleurs de couleur orange, jaune, mauve, fuschia pour bien appuyer mon adjectif d’émotivité. Et quoi de plus naturel que les plantes ! Même si celles-ci, pour la pérennité du totem, sont artificielles…Laissez-moi donc, l’espace d’un instant, placer une fleur naturelle pour appuyer mon adjectif de « naturelle ». (je place ici la rose que j’ai utilisé près de la boîte).
Il y a une signification pour laquelle j’ai décidé de placer cette tête dans une boîte. Elle sert ici à l’englober de façon rationnelle et mathématique. Ce côté cartésien en moi qui me tenaille. En faisant un trou pour passer au travers de la boite et du même coup atteindre l’œil, je brise ainsi ces deux côtés sombres. Et peut-être pour servir à les amoindrir ? En plaçant ce bâtonnet sous la boîte pour la déstabiliser, j’accentue le processus de « guérison ».
La transparence de la boîte témoigne de mon authenticité et de ma « transparence ».
Je n’ai pas fermé la boîte sur le dessus pour signifier l’ouverture d’esprit. Les idées peuvent circuler facilement et librement.
Ce que j’ai trouvé de moins facile dans ce projet, c’était de laisser aller le côté droit de mon cerveau en faisant taire celui de gauche. Ce n’est pas par hasard si l’idée du compas dans l’œil est arrivée spontanément et rapidement. J’ai laissé mon côté intuitif se mettre à l’œuvre ! Et cette intuition est survenue probablement parce que mon cerveau avait travaillé intensément, suite aux 10 kilos d’esquisses, pour laisser libre cours à la créativité.
Les deux derniers adjectifs vous ont été démontré au début de cette présentation.
Et comme la musique classique occupe une place importante dans ma vie, j’ai placé une partition musicale derrière la tête (extrait de l’opéra Carmen, il va s’en dire). »



