Mon fils…soldat
Dans le cadre du cours Design-International en mai 2013, j’ai produit cette affiche qui avait pour thème : mon fils…soldat.Le torse d’un discobole grec fut ma source d’inspiration à la base. Cette statue qui a traversé le temps depuis le 3e siècle avant J.C. a subi un traumatisme sérieux : plus de bras, plus de jambes, plus de tête. Ce qu’on peut constater régulièrement dans les musées. Malheureusement, ce qui peut arriver également à un soldat qui part à la guerre…Je trouvais le paralèlle intéressant car non seulement il est privé de ses membres mais de plus, il s’agit d’un athlète (discobole). Je ne peux m’empêcher encore une fois d’établir un lien entre ce corps qui suppose une grande forme physique et celui d’un soldat qui est au maximum de sa capacité…pour affronter la mort et finir comme cette statue. Absurdité.
La liste des 158 soldats morts en Afghanistan est reproduite à la gauche du torse.
Dans le cadre du même cours, j’ai produit cette 2e affiche avec le même thème : mon fils…soldat.
« Pourquoi faire des enfants si c’est pour les voir mourir à la guerre ? » Cette citation, reprise dans les films ou les romans, montre toute la souffrance qui peut suivre lors de la mort d’un enfant. Ceci n’est pas dans l’ordre des choses. On peut même venir à se demander si ça valait la peine de le mettre au monde ? Question personnelle à laquelle il est difficile de répondre. La maternité demeure toujours un mystère…
Extrait du livre : « Guerre et paix » de Leon Tolstoï, écrivain russe. « Ce fils qui avait frémi en son sein 20 ans auparavant, ce fils qui avait appris à dire « chère maman » , qui était maintenant là-bas, (voir à la guerre), dans un milieu étranger, soit cet homme courageux bravant la mort. Toute l’expérience séculaire et universelle montrant que depuis le berceau, les enfants, par des voies imperceptibles, deviennent des hommes, n’existait pas. »
Un enfant demeure toujours un enfant pour une mère aimante. De le voir mourir à la guerre demeurera toujours un drame absurde.

